Le meeting d’été azuréen 2014 sourit une nouvelle fois aux frères Martens et Yannick-Alain Briand. Néanmoins, entre eux s’intercale cette année Romain Derieux, qui occupe à ce jour* la deuxième place du côté des entraîneurs et des drivers.
Depuis
le 1er juillet, Romain Derieux a présenté 30 partants sur la
Riviera, pour 12 victoires et 14 places, soit 87% de réussite. Des statistiques
assez incroyables pour l'homme de Cheptainville, qui se permet le luxe de
devancer le maître des lieux, Yannick-Alain Briand. Il a pris connaissance avec
cette piste au début des années 2000, alors qu'il travaillait pour Alain
Laurent, un habitué des meetings cagnois : «J'y étais resté 15 jours durant l'été 2001 et j'y avais remporté la troisième
victoire de ma carrière, au sulky de Grège pour Patrick Hoton. Ensuite, lorsque
je me suis installé à mon compte en 2007, mes chevaux disposaient de bons
engagements là-bas. Je n'ai pas hésité à retourner sur la Riviera, avec un
certain succès. Depuis, j'aime m'y rendre régulièrement. Je m'y sens bien. De
plus, mon ami, David Békaert, a pris ses quartiers dans le Sud.»
Il réalise ainsi son meilleur meeting estival à Cagnes. Une bonne surprise pour
le professionnel trentenaire : «Nous
sommes venus courir deux à trois fois en juillet, avant de revenir début août.
Je viens seulement de descendre 15 chevaux pour la fin de l'été. Paolo
Scamardella s'en occupe sur place. Je peux lui faire entière confiance. Ce n'était
pas un objectif en soi. Le but était de ne pas passer à côté des belles courses
de mes représentants. Il faut dire que j'ai eu pas mal de chevaux malades en
début d'année. Ils rattrapent le temps perdu tout simplement.»
La cerise sur le gâteau a été vendredi soir avec son fer de lance, Ugo de Nieul, qui a remporté la Coupe des 6 ans : «Après avoir couru
essentiellement au trot monté en début de carrière, il a mis du temps à se
façonner au sulky. Il a pris de la force depuis plusieurs mois et je le préfère
désormais à l'attelé. Il a
essentiellement de la tenue et préfère enrouler de loin. Cela joue souvent en
faveur des «snipers» derrière nous. Je ne le déferre pas souvent, car je ne
trouve pas que cela l'améliore beaucoup. Je préfère attendre les grandes
occasions. Après cette victoire dans la Coupe, on va peut-être le laisser tranquille en vue du meeting d'hiver à Vincennes.»
Il compte également sur quelques atouts au cours des prochains jours, et
notamment sur la piste azuréenne : «Terma peut répéter sa dernière victoire
à condition que ses jambes tiennent. New
Yorker et Next Wind présentent un profil similaire. Il leur faut simplement la bonne course pour s'exprimer. Vakato ne tient plus dans sa peau
actuellement. Voici d'Urzy visera
une place dans la Coupe des 5 ans, derrière Véga du Noyer et Vive Majyc,
samedi. Vintan Claude a franchi un cap
sans ses quatre baskets et sera à suivre dans ce contexte. Uranium Jénilou ne veut plus trop se livrer au monté. Je vais le
diriger dans l'autre spécialité, même s'il y reste fantasque.»
Ayant qualifié plusieurs de ses deux ans récemment, il dégage deux noms :
«City
Star, une fille de The Best Madrik, et Cirantana,
issue de Jam Pridem, montrent de la précocité et pourront être exploitées
durant l'année. Pour les autres, je les ai remis au pré après l'obtention de
leur billet pour la compétition.»
*Statistiques arrêtées au 20 août.