Un « Bigeon » peut-il en cacher un autre ? En tout cas, depuis le début du meeting, William Bigeon sous la casquette d’entraîneur, aligne les jolies prestations. Focus sur le fils de Jean-Luc Bigeon, qui, le 11 décembre prochain, se rendra au départ du Critérium des 3 Ans avec Diablo du Noyer.
Trente ans... Un sacré cap qu'a franchi William Bigeon il y a
peu. Cela fait déjà plus de dix ans que le fils de Jean-Luc Bigeon, et donc
neveu de Christian, arpente les hippodromes. En tant que pilote, ses plus
grands titres de gloire demeurent son sacre dans le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur, associé à Santa Rosa France en 2012, ses trophées
dans deux semi-classiques avec Torino
d'Auvillier ainsi que cinq titres dans des groupes III. En tout, ce grand
gaillard a récolté 242 succès.
Voilà désormais quatre ans et trois mois que « Willy » a revêtu la
casquette d'entraîneur. D'ailleurs, il avait débloqué son compteur dès la
première sortie d'un de ses pensionnaires. C'était le 29 septembre à Cholet,
grâce à Venus d'And. La victoire
suivante s'est fait attendre. Elle eut lieu en août 2013 avec Sphinx Tejy. Il attendra le meeting d'hiver
2013/2014 pour participer à la saison hivernale du temple du trot. Brise de l'Alba, notamment, lui a
permis de se distinguer. Par la suite, l'hiver n'a guère réussi à William
Bigeon, jusqu'au meeting 2016/2017, où il a fait preuve de pas mal de
clairvoyance dans le choix des engagements de ses protégés. Les résultats sont
là : depuis le début de la session, il a glané une victoire et trois places
en quatre essais. Plus que cela, c'est le niveau des épreuves où il s'est
distingué qui attire l'attention. Sa pouliche Eléa Madrik a largement participé à cette belle série, en créant la
surprise par sa victoire dans le Prix
Vourasie (groupe II), à la cote de 19/1. Elle battait l'excellente Epice
Turgot, annoncée comme l'une des meilleures de sa génération. « C'est une pouliche qui possède un
excellent tempérament », avait confié à l'époque William Bigeon à l'issue
de ce couronnement, son premier à un tel sommet. « Elle est capable de belles fins de course. » Cette fille de Goetmals
Wood pourrait peut-être apporter un joli cadeau sous le sapin de son metteur au
point le 24 décembre prochain, à l'occasion du Prix Une de Mai où elle est engagée.
L'autre fer de lance, plus expérimenté, de ce tout jeune entraînement se nomme Diablo du Noyer. Ce poulain régulier
avait signé quelques prestations intéressantes par le passé, en se classant
deuxième du Prix de Gien en juin
2016, ou en étant jugée digne de s'aligner au départ du Prix Albert Viel. Par la suite, ce fils de Jasmin de Flore a connu
des fortunes diverses jusqu'au moins de novembre. Après avoir laissé des
regrets dans le Prix Albert et Raymond
Poitevin, il s'est hissé sur les podiums des importants Prix Abel Bassigny et Prix Jacques de Vaulogé, deux préparatoires
au Critérium des 3 Ans. Lors de la dernière épreuve citée, il donnait une
réplique aussi courageuse que remarquée à un certain Django Riff. Celui qui fut le premier partant dans un classique
pour son entraîneur va défendre ses intérêts dans le 11 décembre. Au vu des
apparitions que nous venons de mentionner, il semble capable de jouer les
premiers rôles.
Brise de l'Alba est annoncée au départ du Prix des Bréhea le 26 décembre sur la Riviera, alors que Capitaine France, dont le retour dans LeTrot Open des Régions - 4 Ans à Vincennes a séduit, retentera sa chance dans un lot inférieur à l'occasion du Prix de Luynes, le 24 décembre.